La définition du temps était l’une de mes préoccupations majeures de ces dernières années.
Il représentait pour moi le concept relevant du plus haut niveau de synthèse, recouvrant tous les processus d’évolution, micro comme macroscopiques, celui qui est la source de toute création.
Le temps individuel s’imbriquant dans celui du tout, il m’apparaissait évident qu’avec une croissance exponentielle du nombre de cerveaux qui pensent le monde dans le même temps, la connaissance connaîtrait la même fulgurante ascension.
Me sentant souvent à la marge parce-que peu de gens comprenaient mon obsession, ces questions m’ont conduite à découvrir l’essai de Norbert Elias, « Du Temps » ( un autre remarquable ouvrage de ce génie des sciences humaines ! Il nous amène à concevoir le temps tel qu’il s’impose à nous, comme une construction sociale engagée depuis l’ère préhistorique. Ouvrage remarquable que je ne m’essaierait pas pour l’heure à résumer, mais que je conseille à tous ceux intéressés par cette thématique !). Ce livre a confirmé mes intuitions premières, à savoir que le temps est un processus dynamique, et ne peut être assimilé à une superposition statique.
Le temps est pour beaucoup considéré comme une suite d’éléments similaires et répétables à l’infini (chaque seconde, chaque heure, chaque année est une unité construite, qui suit la précédente et précède la suivante). Pourtant, le processus d’évolution de la planète n’est pas une succession d’évènements similaires et répétables à l’infini ! Chaque évènement créé le suivant, et un retour en arrière n’est jamais possible.
Si aujourd’hui, chaque individu a la possibilité d’offrir son temps pour la création collective, ne peut-on entrevoir une possible élévation du niveau global de connaissance…?
C’est au beau milieu de toutes ces réflexions que j’ai découvert la vidéo de la conférence de Ian Xel Lungold sur le calendrier Maya. (Vous la trouverez en lien dans un article précédent). Et là, beaucoup d’éléments sont entrés en résonance avec ma conception du temps. Incroyable qu’une civilisation si ancienne ait pu disposer des bagages cognitifs pour élaborer une représentation si complexe et si précise de l’évolution de Gaia (c’est le terme qui m’apparaît comme le plus représentatif de l’idée) !
Pour eux, par stades successifs de plus en plus courts (de millions d’années à quelques semaines en toute fin de calendrier), la conscience humaine évolue de plus en plus rapidement…
Il est intéressant de constater que notre époque actuelle correspond à la fin de l’avant-dernière « semaine ». (Je passerai les détails de la crise financière qui avait été anticipée.) Nous arrivons au moment où la logique du pouvoir est renversée au profit de celle de l’éthique. Pour les mayas, notre époque correspond à celle d’une élévation massive de la conscience, un stade de co-création éthique, qui permettra à l’humanité d’accéder à une cinquième dimension…
A l’heure où la blogosphère est un creuset de diffusion de la connaissance et que les idées se diffusent à la vitesse du mail, ne voit-on pas poindre une élévation du niveau de conscience collective ?
Les astrophysiciens également se penchent sur la question (cf : 2012 : saut quantique élémentaire de la conscience)…
J’y reviendrai !